Donc, il s'agit d'une fic FE6, mais se basant lourdement sur FE7. En gros, un "What if..." un certain personnage apparaissait dans FE6.

Donc, déja, je rappelle, aucun perso ici ne m'appartient, ils sont à Intelligent System et Nintendo. Voilà, c'est fait.

 

Une lame émoussée
par Saeclum

 

Chapitre 1


CLING!
Je parai en quinte la lame de mon adversaire en poussant un juron. Celui-çi avait bien failli me surprendre et mettre un terme pour le moins définitif à ma carrière. D'une seule main, je repoussai d'un coup de quillon l'épée du jeune homme portant l'uniforme de Biran qui me faisait face. Ses yeux s'agrandirent de surprise et de peur alors qu'il tenta de ramener son arme en garde devant lui, mais en vain: J'étais trop rapide pour lui, et trop expérimenté, surtout. Le tranchant de ma vieille épée de fer s'enfonça dans son estomac, et il s'effondra avec un gargouillement.

Je secouai la tête d'un air dépité en essuyant ma lame souillée de sang, et me remit en marche vers les lignes de l'armée Lyciènne. "L'armée Etrurienne, plutôt", corrigeai-je pour moi-même avec un rire entendu.

Alors que je cheminais au travers d'un petit bois, je ruminais à propos de cette rencontre fatale: Le jeune homme n'était sans doute qu'une recrue égarée, ou un éclaireur solitaire. Les Biranais n'avaient pas, ne pouvaient pas atteindre nos lignes. Ma stratégie ne leur permettait pas cette marge de manoeuvre. Il s'agissait peut-être des rares mercenaires d' Ilia qui s'étaient joins à Biran, alors? Un groupe de ces porte-couteaux à la loyauté monnayable pouvait avoir décidé de jouer les francs-tireurs ?

J'eus un sourire un peu ironique en répétant à voix basse les mots "loyauté monnayable ", car, voyez-vous, je suis aussi un mercenaire. Un mercenaire spécial, je vous l'accorde, car là ou les autres vendent leur arme et bien souvent leur vie, je vends mon intelligence et mon sens inné de la tactique, mais un mercenaire tout de même. Sauf pour ce travail. Pendant vingt ans, j'avais été de tous les bords: Expéditions biranaises contre les brigands des montagnes, guerres de clans sacaennes, protection de terres lyciènnes, j'avais vu de près chacun des acteurs de cette guerre, et chacun m'avait rémunéré. Mais pas pour cette fois. Les mots d'Athos continuaient de résonner dans mon esprit, comme ils le faisaient depuis bientôt vingt et un ans:
"Mark... Vous... Vous aussi aurez un rôle à... à jouer pour éteindre cette étoile maléfique... Avant qu'elle ne vous consume tous... Vous mènerez... les forces de la lumière... contre... Biran..."


C'est ainsi que, depuis que j'avais dit au revoir à Eliwood, Lyn et Hector, j'avais sillonné Elibe en tous sens. Je me devais d'être le meilleur quand mon heure reviendrait. Mais en vain. Je n'avais pas pu revenir à temps pour empêcher la ligue de Pherae d'être anéantie, et mon ami Hector de périr de ses blessures. Et Eliwood ne pouvait pas non plus se joindre à nous. Je me rappelais de son visage pâle et affaibli alors qu'à Pherae, dans sa chambre richement meublée, qu'il disait à son fils, depuis son lit:
-Roy. Tu dois prendre ma place au sein de l'armée de la Ligue... Je n'aurai pas la force de diriger une armée. Mais ne crains rien... Tu ne seras pas seul". A ces mots, il se tourna vers moi."Un de mes plus anciens amis sera là pour te soutenir. C'est un tacticien de grand talent. Un homme à l'intelligence prodigieuse."

Après avoir prononcé ces quelques mots d'une voix fatiguée, il avait laissé sa tête retomber contre l'oreiller, en proie au délire.

J'avais senti que le regard du jeune commandant de Lycia s'attardait sur mon visage couturé de cicatrices alors qu'il me jaugeait mentalement. Il avait acquiescé sans poser de questions ni contester les ordres. Bien.
-Oui, Père", dit-il d'une voix mal assurée.

Nous sortîmes en silence de la chambre d'Eliwood, alors que les yeux de ce dernier exprimaient, au travers des brumes de la fièvre, une inquiétude bien compréhensible. Je le regardai dans les yeux en silence pendant quelques secondes, et ce que j'y vis me plût. On y retrouvait la détermination de son père; cette assurance dans une cause noble, et on voyait aussi une certaine sérénité, la sérénité d'une puissante bête blanche, de glace et de chair, disparue depuis bien longtemps .

Ce n'est que plusieurs minutes plus tard, alors que nous cheminions dans les larges et déserts couloirs du château de Pherae, que le jeune homme me demanda timidement "Depuis combien de temps connaissez-vous mon père?"

Je laissa le silence planer un peu, avant de répondre "Depuis avant votre naissance, Roy. Il m'a engagé pendant plusieurs mois pour... une histoire délicate."
-Plusieurs mois? Mais... Il n'y a eu aucun conflit de cette durée impliquant Lycia depuis très longtemps!"
Je n'avais répondu pas à l'interrogation voilée du jeune homme. Si son père ne lui avait pas parlé de sa petite "escapade de jeunesse", il ne saurait rien par moi.
J'espérais au moins qu'il n'éprouverait pas de méfiance ou de rancune à mon égard.

Un craquement mat résonna dans le silence de la forêt ambiante. Je me retournai en dégainant, avec un temps de retard, pour voir un animal disparaître dans les fourrés. Je me détendis immédiatement, bien que peiné par mon temps de réaction. Je vieillissais, et je n'aimais pas ça...


Le campement Etrurien était enfin à portée de vue. Il s'agissait d'un campement militaire standard, un village de tentes organisées à la perfection, boueux à cause du passage des troupes et du temps médiocre. Je passai d'un air machinal devant la sentinelle, un homme entre deux âges, qui regarda pendant quelques secondes mon insigne de général, avant de saluer raidement. Je lui adressai un petit geste de la main avant de pénétrer dans l'enceinte de bois qui assurait notre défense, et de me diriger vers ma tente.

Devant l'entrée de celle-ci, je levai la tête: le ciel gris de ce début d'hiver de la frontière Birano-Illiane était couvert de nuage, un mauvais signe pour nos guerriers, mais une aubaine: Une nuit de tempête serait le moment rêvé pour dépêcher un éclaireur ou un espion dans les lignes adverses.
Une fois la porte de mon abri refermé, je poussai un soupir de soulagement en me laissant tomber sur ma couchette: En tant qu'officier, je n'avais pas droit à la paillasse standard des soldats de tous les pays, paillasses qui malgré le tapis qui recouvrait le sol de la plupart des tentes, devaient toutes être bien crasseuses après trois jours de guérilla en forêt, de patrouilles sous la pluie, et d'escarmouches nocturnes.

La tente elle-même était très standard: faite en toile grise et épaisse, soutenue par une armature de bois. Les quelques pièces de mobilier auxquelles j'avais droit, à savoir une petite table et une chaise assortie, ainsi qu'un coffre, était au milieu de ce que, depuis bien trop longtemps maintenant, j'appelais "chez moi".

Sur la table se trouvaient empilés divers carnets, un écritoire, quelques plumes et flacons d'encre, ainsi qu'un paquet de cartes de tous les coins du monde.
Je savourai l'instant bénis ou je pus enfin enlever mes bottes boueuses et trempées, et les envoyer voler au travers de ma tente. Assis sur mon lit, je parcourus mes poches à la recherche d'une gourde de soldat métallique que j’ouvris avant de me verser dans le bouchon une rasade du contenu, une boisson ambrée et translucide.
"Aaaaah", fis-je à mi-voix en ressentant avec plaisir le chaud liquide passer dans ma gorge.

J'étais presque à l'aise. De toute façon, tout était plus agréable que le mois que nous venions de passer dans les contrées gelées et désolées d'Ilia. Finies les douleurs aux articulations le matin, qui me faisaient me déplacer avec la prudence d'un vieillard! Finie la nuit perpétuelle, rythmée par les gémissements des malades et des blessées! Finies les chevauchées au travers du blizzard, en quête d'une position à la fois tactiquement défendable, et à l'abri de la morsure du vent et de son bruit obnubilant! Nous avions essuyé plus de pertes face aux avalanches, au froid, et au manque de vivre que face à un ennemi affaibli, en sous-nombre, et qui comptait plus sur le climat et la saison pour se défendre que sur ses armes.

Impossible d'oublier les pleurs de bonheur de jeunes soldats quand on leur avait dit que cette nuit, nous dormirions dans un château , et non plus au froid, que nous aurions peut-être même de la nourriture fraîche!

Je tentai de repousser ces pensées déprimantes en me consolant. Tout se passait pour le mieux: Nous avions subis peu de pertes pour l'instant, et nous progressions à la vitesse que j'avais prévu. L'étreinte de l'ennemi était conforme à mes plans, et ses défaites nombreuses et implacables.


La bataille se déroulait bien. Quand j'avais quitté le poste de commandement ou Lord Roy, Marcus et moi supervisions la bataille, le massacre plutôt, l'ennemi était coincé sous un feu nourri d'archers qui avaient contournés sous couvert de la forêt la ligne de défense ennemie, couverts par des mercenaires hétéroclites qui avaient éliminé froidement tout soldat ennemi malchanceux, dans le plus grand silence. Deux éclairs de couleurs, un pour chaque flanc avaient alors jaillis des bosquets, en même temps qu'une pluie de flèche. L'ennemi, coincé entre ces deux feux, pris par surprise, avait alors vu notre cavalerie lourde, composée de cavaliers lourds Pheraens, Illiens et Etruriens, dans un tonnerre de sabots et de cris de guerre, charger leurs positions. Je savais que les escadrons de cavalières pégases surveilleraient toute arrivée de renforts , et que les quelques Sacaéens qui nous avaient rejoins complétaient l'encerclement de l'ennemi, et lui assureraient une mauvaise surprise s'il tentait de fuir.

La victoire nous était acquise. Lord Roy m'avait alors indiqué avec un ton inquiet que je pouvais me reposer, en me voyant bailler longuement, car je n'avais pas eu droit à beaucoup de sommeil. J'avais refusé, jusqu'a ce que Marcus lui-même m'ordonne de prendre du repos, car j'avais, selon lui, "la tête d'une recrue qui vient de survivre à son premier jour d'entraînement ". Connaissant la réputation d'adjugeant impitoyable de Marcus, j'avais pris son conseil au sérieux.

Allongé sur mon lit, je cherchais le sommeil. Je n'arrivais pas à me départir d'une sourde angoisse. Et si quelque chose avait mal tourné? "N'importe quel plan a une faille", disait-on à l'académie militaire. Je me tournais et retournais, en proie aux affres du doute, quand j'entendis , au loin, l'écho reconnaissable entre milles d'un cor Pheraen. Ils revenaient. Je souris vaguement, et laissa le néant s'installer...

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Chapitre 2


J'émergeai du sommeil une éternité plus tard, aussi fatigué qu'avant. Le sommeil me fuyait. Trop de visages de gens disparus me hantaient. J'étais couché sur le flan, ma flasque toujours serrée dans mon poing. Un petit objet logé dans ma poche se rappelait douloureusement à ma conscience en s'enfonçant dans mes côtes. Avec un effort de volonté, je rejetai au loin les dernières bribes de sommeil et me dressai sur mon séant. Je sortis de ma poche ce qui s'avéra être une grosse médaille en or, circulaire et gravée de quelques mots. Je rapprochai le pendentif de mes yeux fatigués et lut les mots "J'appartiens au très loyal et noble seigneur de Lahus", accompagnés d'un dessin de Sainte Elimine.

Immédiatement la mémoire me revint: J'avais arraché cet objet au cou du baron Erik de Lahus. Un souvenir presque agréable.

Alors que les dernières troupes de Lahus négociaient leur reddition et le nombre de bols de soupe auxquels ils auraient droit en captivité avec Lord Roy et ses aides de camps, une estafette m'approcha et m'apprit que le général ennemi avait été trouvé, blessé, et immobilisé sous le poids de son destrier, et que le corps de soldats Pheraens qui l'avaient découvert ne savaient pas quoi faire de lui. Avec un rictus sinistre, je marchai tranquillement vers la passe ou l'homme avait tenté de fuir. Arrivé là-bas, je retins à grand-peine un éclat de rire: Erik de Lahus, aussi vain qu'il y a vingt ans, apostrophait mes troupes en leur promettant milles morts et milles indignités s'ils ne se dépêchaient pas de le libérer, lui, un des nobles de Lycia!

L'un des malheureux se tourna vers moi, et me demanda d'une voix pleine de reconnaissance:
"Euh... Mon général? Qu'allons-nous faire de lui ?"

Mon sourire s'élargit encore, devenant presque maléfique. Le jeune homme recula d'un ou deux pas, l'air mal assuré.
-Lui?" dis-je d'une voix atone."Laissez le mourir là. Il ne vaut pas la nourriture qu'il nous dévorerait. Et il nous ralentirait, avec sa jambe cassée."
-A... A vos ordres, mon général."

A ces mots, Erik devint fou. Il passa par plusieurs couleurs de l'arc en ciel alors que mes hommes et moi levions le camp, pour retourner vers l'armée.
-Vous ne pouvez pas faire ça" hurla-t-il."Je ne suis pas n'importe qui! Je suis Erik de Lahus! J'ai plus d'importance en ce monde qu'aucun de vous! J'exige de voir votre chef! Vous m'entendez! Je suis un noble de Lyciiiaaaaaaaaaa! Je peux vous récompenser si vous m'aidez ! Je vous en prie!"
Je m’arrêtai, le visage inexpressif. Je fis signe à mes hommes de continuer alors que je retournais vers Erik en dégainant mon épée. Il s'arrêta de hurler, rassuré de voir quelqu'un l'écouter, mais apeuré en même temps par mon arme.

"Alors, Erik de Lahus..."fit-je a mi-voix. "On a eu un problème avec ses petits plans? Encore?"
Il me regarda d'un air ahuri.
"Vous ne me connaissez pas, vous m'avez sans doute oublié, Erik de Lahus, mais moi, je me rappelle de vous. Je me souviens qu'il y a vingt ans, vous avez eu une chance de survie. Alors que vous étiez un traître. Et aujourd'hui, vous recommencez. Et cette fois..." Je serrai les mains sur la garde de mon épée "Ca nous a coûté cher. Trop cher. Nous avons perdu des hommes qui avaient dans un ongle plus de valeur que vous dans toute votre carcasse. C'est pour ça que vous mourrez ici, Erik de Lahus."
Il blêmit.
-Qui... Qui êtes vous?" Demanda-t-il d'une voix chevrotante.
D'un geste, je plaquai la pointe de mon épée contre son torse.
"Je suis..."dit-je en l'embrochant lentement. "Je suis la vengeance. La vengeance de Lord Hector d'Ositia. Et la vengeance de Lord Elbert de Pherae." Ses yeux s'exorbitèrent et sa bouche s'ouvrit sur un cri muet.
Je retirai mon épée de la plaie béante de son torse, alors qu'une corolle rouge apparaissait sur ses vêtements. D'un geste, je lui arrachai la médaille qu'il portait autour du cou avec un sourire narquois.
-Je pense que vous n'en aurez plus besoin, là ou vous allez. Et maintenant, je dois vous quitter. Bonsoir, Erik de Lahus."
Je partis sans un seul regard en arrière, conforté par le bruit de ses poings raclant le sol.
"Ca, c'est fait", pensais-je. Une partie du lourd poids qui pressait mon coeur depuis la mort d'Hector s'était envolé en ce jour. Je me sentais plus... en paix avec moi-même. Zephiel suivrait bientôt.

-Mon général?" Une voix me sortit de mes pensées. Je levai la tête de la médaille et regarda le soldat qui se tenait à l'entrée de ma tente.
"Mon général, Lord Roy vous fait mander au mess des officiers. Il vous prie de venir le plus vite possible."
Je considérai la chose un instant, avant de répondre.
-Dites-lui que j'arrive."
-Mes respects, mon général." Le soldat salua, et repartit comme il était venu.
Lord Roy était assis devant une chope à moitié vide, en train de discuter avec Merlinus de logistique.
Il me salua d'un mouvement de tête alors que je pris place avec eux.
"Mark." me dit-il avec un sourire. "Nous avons encore triomphé. Et grâce à vous."
"C'est mon devoir, Roy", répondit-je lentement.
-Oui, mais... Je veux dire, je voulais vraiment vous remercier. C'est grâce à vous si nous sommes si nombreux en ce jour. Grâce à vous si nous avons réussi à pousser à travers Ilia."
-Roy, que voulez-vous me dire? Perdre du temps sur des flatteries ne vous ressemble pas".
Il eut un sourire un peu gêné.
-C'est que... Nous venons de recevoir des nouvelles de Sacae. De bonnes nouvelles pour changer. Les clans se sont réunis et ont bouté Biran hors de leurs terres. Il remontent vers nous pour se joindre à notre effort de guerre. Et ils amènent des vivres!" s'enthousiasma-t-il. Je fermai les yeux un instant en savourant ces mots. Des renforts. Des provisions. Plus d'ennemis pouvant venir de Sacae et nous prendre par le flanc .
"Ils seront là dans moins de trois jours, en poussant devant eux tout ce que Sacae compte de troupeaux de bétail et de charrettes de marchandises..."
Il s'arrêta un instant pour me regarder avant de continuer:
"C'est pour ça que je pensais... Ce soir... Laissez libre cours à la liesse de nos troupes. Elles sont fatiguées, et n'ont pas pu avoir de repas décents depuis longtemps, à cause d'une possible pénurie et du fait que vous ne voulez pas recourir au pillage des civils."
Je le regardai intensément.
-S'il vous plaît?"
-Roy. Vous êtes le chef de cette armée. Pas moi. Je n'ai pas mon mot à dire."
-C'est faux", répondit-t-il. "Vous m'avez déjà passé un sacré savon ou deux. Par exemple lorsque je suis parti avec Lance, Allan et Wolt en tête des cavaliers et que..."
-J'ai jugé préférable de vous sermonner d'abord, avant que Marcus ou, les Dieux nous en préservent, Dame Lilina, ne jugent que vous manquiez d'une bonne explication, et que l'un d'entre eux ne se mette en tête de vous l'administrer."
Il rougit légèrement à la mention du nom de Dame Lilina, mais continua tout de même :
"Ca veut dire que... C'est oui?"
Je soupirai.
-Allez-y. Mais prévenez les troupes que quiconque passe les mesures, par exemple en déboulant dans le quartier des femmes, aura droit à un nombre de tours de gardes absolument effarant, ainsi que les corvées les plus sales que je puisse imaginer."
Il sourit avant de sortir en coup de vent.
"Ah, Merlinus", fis-je en me calant plus profondément dans mon siège."Avons-nous déjà été aussi jeunes?"
Merlinus sourit.
-Sans doute, Maître Mark, sans doute. Tout le monde a été jeune, même les vieux ours comme vous et moi."
-Il me rappelle tant son père au même âge que ça en devient presque douloureux. La même joie, la même innocence. Et la même noblesse."
-Puisse-t-il les conserver encore longtemps, Maître Mark."